Le pays de 17 millions d'habitants prévoit des élections présidentielle et législatives en août, avec une dette extérieure estimée à près de 12 milliards de dollars, dont la moitié est détenue par des créanciers privés. En octobre, la Zambie n'a pas respecté la date limite pour payer des intérêts de 42,5 millions de dollars dus sur une obligation d'une valeur de 750 millions qui arrive à échéance l'an prochain. Trois mois plus tard, elle n'a pas payé 56,1 millions de dollars d'intérêts sur une autre obligation."La dette a vraiment atteint des niveaux insoutenables", a déclaré Hakainde Hichilema dans un entretien à l'AFP. L'homme d'affaires de 58 ans a accusé le gouvernement du Front patriotique d'avoir accumulé une dette astronomique en empruntant pour financer les dépenses de consommation de luxe de fonctionnaires "corrompus"."Ils ont créé la crise de la dette" et "ils ne savent pas comment en sortir", a-t-il déclaré. "Ils ont déraillé sur beaucoup de choses, même sur la gouvernance. Les niveaux de corruption sont sans précédent".Le pays, riche en cuivre, a demandé un financement au Fonds monétaire international (FMI) pour faire face à la dette, sans succès pour l'instant, le FMI soulignant que "des défis majeurs subsistent".Le gouvernement a demandé aussi la restructuration de ses prêts dans le cadre d'une nouvelle initiative de suspension de la dette du G20. Il est d'autant plus difficile de rembourser la dette que la monnaie nationale, le kwacha, a chuté d'environ un tiers par rapport au dollar depuis l'année dernière.Cette crise, la pauvreté et une économie en grande difficulté devraient dominer le scrutin lors duquel "HH", comme il est surnommé par ses partisans, à la tête de l'United Party for National Development (UPND), devrait affronter le président sortant Edgar Lungu, âgé de 64 ans. "Les Zambiens veulent du changement", affirme celui qui en est à sa sixième tentative à la présidence, après avoir perdu de justesse en 2016."Nous avons besoin d'élections libres et équitables", dit-il, soulignant des irrégularités dans l'inscription des électeurs et des entraves aux libertés.
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