Parmi ceux-là, Albert Oniangue, pasteur, a déposé sa candidature le 21 février dernier. Il se veut le candidat du redressement moral. Sa devise « s’élever par l’effort ». Son portrait par Stéphanie Hartmann.
Originaire du Nord comme Denis Sassou Nguesso, militaire de carrière, Albert Oniangue ose briser la discipline du rang et de l’ethnie. Agé de 66 ans, le colonel à la retraite dresse un constat lucide du Congo actuel. Dans son programme, il déplore la mauvaise gouvernance et l’opacité au sommet de l’Etat qui conduisent, selon lui, le pays à l’enlisement.
Pur produit de l’armée congolaise, Albert Oniangue a été l’aide de camp de Denis Sassou Nguesso jusqu’en 1992. Un an plus tard, sous la présidence de Pascal Lissouba, il est victime d’une tentative d’assassinat par une milice. Gravement blessé, il est évacué en France. Il y restera pendant cinq ans. A l’aube de l’an 2000, il rentre au Congo et devient pasteur. Depuis 20 ans, il se consacre donc à la vie pastorale au sein d’une Eglise évangélique de Brazzaville.
Accusé parfois d’être un candidat du pouvoir, il répond qu’il n’a pas servi l’homme mais l’institution, dans un post sur les réseaux sociaux, accompagné d’une vieille photo où on le voit en uniforme aux côtés de Denis Sassou Nguesso. « Je demande à être jugé sur mes actes et non sur une gestion du pouvoir dont je ne suis pas comptable » affirme-t-il.
Par son profil, Albert Oniangue défie bel et bien le président sortant sur ces terres. Un autre s’y est essayé, lors de la dernière élection présidentielle, le général Jean-Marie Michel Mokoko. Il croupit aujourd’hui en prison. Albert Oniangue est-il prêt à aller jusqu’au bout de son aventure ?
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