"Lorsque des policiers s'activaient à dégager une barrière sur la voie publique, il y a eu des jets de pierres. Malheureusement, un manifestant a trouvé la mort, atteint par une balle perdue", a déclaré à l'AFP, sans préciser l'origine des tirs, le colonel Jean-Paul Ngoma, chef de la police de Butembo, située dans la province du Nord-Kivu.A l'appel de mouvements citoyens et de groupes de pression, une grève générale de dix jours a commencé lundi dans la région de Béni pour protester contre la poursuite des massacre dans l'Est de la RDC et réclamer le départ de la Monusco, la Mission de l'ONU en RDC. Des activités sont paralysées à Butembo, carrefour commercial de plus d'un million d'habitants ainsi qu'à Beni-ville et Oïcha."Nous connaissons le policier qui a tiré sur notre camarade", a affirmé à l'AFP Léon Tsongo, un des responsables du groupe de pression "Parlement debout" qui organisait avec d'autres la manifestation.Le "seul tort" de la victime "est d'avoir exigé le départ de la Monusco de notre ville (Butembo), parce que les Casques bleus ne font absolument rien pour protéger des civils contre les massacres", a-t-il poursuivi ."On ne va plus reculer jusqu'à obtenir le départ du dernier contingent des Casques bleus", a-t-il ajouté.Les membres du groupe armé d'origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF) sont accusés d'avoir tués plus 1.840 civils depuis avril 2017, d'après les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais).Ils sont considérés actuellement comme les plus violents parmi les 122 groupes armés actifs dans l'Est de la RDC. Leurs attaques touchent depuis quelques mois les territoires voisins d'Irumu et Mambasa, dans la province de l'Ituri.
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