Hilde Van Acker, 57 ans, et Jean-Claude Lacote, 54 ans, ont toujours nié les faits. Leurs avocats ont réclamé leur acquittement lors de ce procès ouvert le 5 mars devant la cour d'assises de Bruges.Mardi soir, le jury populaire a suivi la thèse de l'accusation, qui a dépeint les accusés comme "deux criminels professionnels", co-auteurs d'un meurtre lié à une tentative d'escroquerie.Les accusés, arrêtés fin 2019 à Abidjan après une cavale rocambolesque, encourent la réclusion criminelle à perpétuité. La peine doit faire l'objet d'un second délibéré mercredi, après une nouvelle prise de parole du procureur et des avocats.Le 28 mai 1996, le corps de Marcus Mitchell, 44 ans, tué de deux balles dans la tête, avait été retrouvé par des enfants dans une zone boisée de la station balnéaire belge du Coq (De Haan en flamand).Ce ressortissant britannique travaillait dans le secteur de l'avionique.Rapidement, les enquêteurs ont découvert qu'il avait régulièrement été en contact téléphonique peu avant sa mort avec une dénommée "Hilde" et un certain "John", un des nombreux surnoms utilisés par M. Lacote.D'après l'accusation, la relation s'est envenimée quand Marcus Mitchell s'est rendu compte qu'il avait été escroqué après avoir prêté à M. Lacote 240.000 livres sterling en échange de la promesse d'une "affaire lucrative" à l'étranger.Surnommés à l'époque par les médias le "couple diabolique", les deux suspects ont été arrêtés en Belgique peu après le meurtre, mais ont bénéficié d'une remise en liberté sous conditions dès 1996 et en ont profité pour fuir.Si Mme Van Acker a été réincarcérée trois mois en Belgique en 1999, d'après l'agence de presse Belga, tous deux ont ensuite échappé pendant vingt ans à la justice belge.Ils se sont mariés aux Etats-Unis, ont vécu au Canada et en Amérique du Sud avant de partir en Afrique du Sud, où la justice belge a retrouvé la trace de M. Lacote en 2007, mais sans parvenir à le faire extrader. Les deux époux sont ensuite partis s'installer en Côte d'Ivoire.Condamnés en leur absence, en 2011 à Bruges, à la prison à perpétuité, tous deux ont souhaité être rejugés après leur arrestation, comme le leur permet la loi belge.
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