Le 20 janvier 2019, un incendie avait été provoqué dans un bâtiment appartenant à un homme d'affaires de la célèbre station des Alpes, et dans lequel étaient hébergés des saisonniers. Deux d'entre eux avaient succombé, une femme de 32 ans et un homme de 50 ans, et une vingtaine d'autres avaient été blessés. Un Algérien, âgé alors de 22 ans, connu des services de police pour des faits liés au trafic de drogue, avait été interpellé en mars de la même année.Depuis, il a changé à huit reprises d'avocat, jusqu'au dernier changement intervenu en octobre 2020. Cette dernière modification n'aurait pas été communiquée à tous les échelons de l'institution, et, lors du débat autour de la prolongation de sa détention provisoire, le 19 mars, l'avocat convoqué n'était pas le bon.Une autre date d'audience avait alors été décidée, le 26 mars, précise une source judiciaire. Mais le bon avocat n'avait cette fois pas été convoqué dans les délais impartis. Aussi, la cour d'appel de Chambéry (est) "est obligée de constater la nullité" de sa détention, a expliqué une source judiciaire.Le procureur de Chambéry, Pierre-Yves Michau, a confirmé qu'il s'agissait d'un "dysfonctionnement qui portait atteinte aux droits fondamentaux du mis en cause". Le jeune ressortissant algérien a été placé sous contrôle judiciaire "strict", précise la source judiciaire, avec notamment la confiscation de son passeport et l'interdiction de quitter le département de l'Hérault (sud-ouest) où il réside. Au moment de son interpellation en 2019, il tentait de quitter le pays en direction de l'Espagne.Il avait été inculpé en avril 2019 pour "destruction par incendie ayant entraîné la mort" et "détention d'arme".
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