"Nous lançons un appel pressant à toutes les organisations de la société civile qui ne sont pas encore engagées dans la lutte à se joindre sans délai à la mobilisation du peuple", a déclaré lors d'une conférence de presse Max Loalngar, coordinateur du collectif Wakit Tamma, fustigeant "la junte au pouvoir" qui a formé un "gouvernement fantoche".L'opposition et la société civile ont organisé des manifestations le 29 avril contre la junte, qui ont été violemment réprimées. Six personnes ont été tuées à N'Djamena et dans le sud du pays selon les autorités, neuf selon une ONG locale. Plus de 600 personnes ont été arrêtées. Les manifestations sont systématiquement interdites par le pouvoir.Depuis la mort du maréchal-président Déby il y a deux semaines, son fils Mahamat Idriss Déby a pris la tête du pays. Il dirige un Conseil militaire de transition (CMT), entouré de 14 généraux, tous fidèles à son père, et concentre tous les pouvoirs. Le nouvel homme fort du Tchad s'est arrogé le titre de président de la République et a promis des élections "libres et démocratiques", d'ici 18 mois.La junte militaire a nommé dimanche par décret un gouvernement de transition composé de 40 ministres et secrétaires d'État. Les postes régaliens sont presque tous aux mains de membres du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti d'Idriss Déby. Deux membres du parti de l'opposant historique au maréchal Déby, Saleh Kebzabo, ont fait leur entrée dans le gouvernement de transition. Le parti de M. Kebzabo s'est depuis retiré du collectif Wakit Tamma. "Notre parti s'est retiré et n'appelle pas à manifester samedi", a déclaré à l'AFP Saleh Kebzabo.
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