En RDC, la loi charge les huit confessions religieuses officiellement reconnues de désigner le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), choix qui doit ensuite être entériné par l'Assemblée nationale, avant nomination officielle par le chef de l'Etat."Les confessions religieuses ont lancé un appel à candidatures au poste de président de la Céni", lesquelles devront être déposées "au plus tard le vendredi 9 avril 2021", a déclaré à l'AFP l'abbé Donatien Nshole, porte-parole des représentants des religions."Nous avons tiré des leçons des erreurs du passé. Cette fois-ci, chaque confession religieuse présentera trois candidats et le choix se fera à l'unanimité", a-t-il ajouté.Mi-2020, le choix d'un successeur au sortant Corneille Nangaa, avait provoqué de graves tensions: la Conférence épiscopale (Cenco) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC, principale fédération protestante) avaient mis leur veto après la désignation par les représentants des autres religions de Ronsard Malonda, cadre de la Céni sortante, accusée d'avoir "fabriqué" les résultats des scrutins présidentiel et législatifs de 2018, propulsant Félix Tshisekedi à la présidence mais donnant le contrôle du Parlement aux partisans de son prédécesseur Joseph Kabila, empêché de se représenter.Les principales ONG prodémocratie s'étaient également insurgé contre ce choix, entériné par l'Assemblée nationale contrôlée par les partisans de M. Kabila, dont M. Malonda est considéré comme un proche. Des manifestations contre cette nomination avaient fait au moins six morts - cinq manifestants et un policier - à Kinshasa en juillet.Le chef de l'Etat avait refusé de signer officiellement sa nomination et M. Nangaa continue depuis de gérer les affaires courantes, alors que le mandat des membres de l'actuelle Céni a expiré en juillet 2019."Le peuple congolais est contre l'option de designer le président de la Céni avant les réformes" des lois électorales, a protesté Jean-Claude Katende de l'ONG congolaise Association africaine de droits de l'Homme (Asadho), après l'annonce des confessions religieuses.Le 6 décembre, le chef de l'Etat a mis fin à la coalition gouvernementale qu'il formait avec les partisans de M. Kabila. Il a rallié une nouvelle majorité à l'Assemblée nationale, a nommé un nouveau Premier ministre de son camp et contrôle désormais tous les leviers du pouvoir en RDC.
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