Les dirigeants occidentaux, africains et arabes se réunissent samedi après-midi à Paris dans le but d'afficher un front uni face à Mouammar Kadhafi, qui semblait de plus en plus menacé de frappes aériennes imminentes, faute de cessez-le-feu effectif sur le terrain.
La réunion ressemble à une dernière séquence diplomatique après l'adoption de la résolution 1973 de l'ONU prévoyant une protection des civils libyens par tous les moyens et l'ultimatum vendredi de Paris, Londres, Washington et de pays arabes exigeant de Kadhafi la fin "immédiate" de "toutes les attaques" et le retrait des troupes libyennes des villes d'Adjdabiyah, Misratah et Zawiyah.
"Nous aurons un sommet à Paris avec tous les participants importants aux opérations et aux efforts diplomatiques.Je pense donc que ce sera le bon moment pour envoyer un dernier signal", a déclaré l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud.Selon lui, une intervention militaire internationale pourrait avoir lieu "dans les heures" suivant ce sommet.
Le sommet, qui débute à l'Elysée à 13H30 (12H30 GMT) et devrait durer deux heures, se tient en présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le Premier ministre britannique David Cameron, dont les pays devraient mener, aux côtés de Paris, la coalition militaire.Le président français Nicolas Sarkozy devait lire une déclaration à l'issue de la réunion.
La chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays s'est abstenu jeudi soir lors du vote du Conseil de sécurité de l'ONU ouvrant la voie à un recours à la force, sera cependant également présente à l'Elysée.
Le sommet vise aussi à associer les Arabes et Africains aux Occidentaux, des pays comme le Qatar et les Emirats pouvant participer à la coalition.Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa et le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping seront notamment présents, aux côtés du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et des représentants de l'UE.
Le Premier ministre Canadien Stephan Harper, dont le pays, tout comme la Norvège, le Danemark et la Belgique, a fait part de leur intention de se joindre à la coalition, sera également là.
Vendredi, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, avait déclaré que le sommet serait l'occasion "d'analyser" le cessez-le-feu annoncé vendredi par Tripoli.
Mais l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que les forces de Mouammar Kadhafi violaient ce cessez-le-feu et le fief de la rébellion dans la ville de Benghazi (est) a été bombardé samedi.
Kadhafi n'a pas semblé prêt à faire de gestes, prévenant samedi Paris, Londres et l'ONU qu'ils regretteraient toute ingérence dans les affaires intérieures de la Libye.
"Si vous intervenez dans notre pays, vous le regretterez", a dit un porte-parole du régime, citant le numéro un libyen. L'option militaire pourrait donc être engagée même si un grand flou entourait, semble-t-il à dessein, les préparatifs militaires de la France et de ses alliés, comme la direction de la coalition et son quartier général.
Tout en écartant l'envoi de troupes terrestres en Libye, Barack Obama a déclaré dans une allocution à la Maison Blanche qu'il déploierait des forces américaines pour l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.Et l'Italie a accepté d'offrir ses bases militaires.
Le rôle éventuel que jouerait l'Otan en appoint d'une coalition reste également flou.
Un responsable de l'Alliance a annoncé vendredi que l'Otan avait décidé d'accélérer la planification militaire en vue d'une éventuelle participation à l'intervention internationale alors que la France a réaffirmé qu'elle ne souhaite pas son implication.
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