L'ancien président, au pouvoir entre 2008 et 2019, a été entendu mardi par le juge d'instruction pour la deuxième fois depuis son inculpation pour corruption, blanchiment d'argent ou encore enrichissement illicite en mars.M. Aziz, qui dénonce sa mise en cause comme une manoeuvre pour l'écarter de la politique, avait alors été placé sous contrôle judiciaire, avec obligation de se présenter à la police trois fois par semaine et de demander l'autorisation du juge pour quitter Nouakchott.A présent, il sera en résidence surveillée pour une période de deux mois, renouvelable quatre fois, selon la décision du magistrat à laquelle l'AFP a eu accès.Par ailleurs, les conditions de son contrôle judiciaire "demeurent inchangées", selon le texte.Ses avocats ont condamné une mesure "inique". "Ces brimades visent tout simplement a empêcher l'ex-président de jouir de ses droits politiques garantis par la Constitution", ont-ils dit dans un communiqué.Son nouveau parti, le Ribat national, s'est lui aussi élevé dans un communiqué contre ce placement en résidence surveillée.Cette mesure prolonge la disgrâce de M. Aziz sous son successeur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, son ancien chef de cabinet et ministre, dont il avait pourtant préparé l'accession à la présidence.M. Aziz crie au "règlement de comptes". Son successeur a constamment invoqué l'indépendance de la justice.M. Aziz a signalé son retour en politique en avril en intégrant un petit parti d'opposition, le Ribat national. Il a aussi menacé de se livrer à un grand déballage sur les affaires de l'Etat.Il est à présent visé par une plainte déposée par des députés qu'il a accusés d'être corrompus par le pouvoir, et a été entendu début mai par la police à ce sujet.
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