"Ne les laissons pas mourir (...) Certains d'entre eux commencent à avoir de graves complications. Agissons avant qu'il ne soit trop tard", ont plaidé ces ONG dans une "lettre ouverte à l'opinion nationale et internationale" publiée sur les réseaux sociaux."Nous signataires alertons l'opinion nationale et internationale sur le danger de mort qu'encourent les grévistes de la faim", ont-elles ajouté.Cet appel est signé notamment par le Comité contre la torture et les conditions carcérales inhumaines (CCTCCI), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) ou encore la coordination FreeAlgeria."Nous tenons pour responsables les autorités algériennes de tout développement dramatique", ont averti les signataires, qui exigent "la libération immédiate et inconditionnelle" de ces vingt-trois prisonniers.Incarcérés à la prison d'El Harrach à Alger, ils ont cessé de s'alimenter le 7 avril, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).Ils ont été arrêtés lors d'une marche du mouvement pro-démocratie du Hirak le 3 avril dans la capitale algérienne et sont poursuivis pour "atteinte à l'unité nationale et attroupement non armé".Après un an d'interruption à cause de la pandémie de coronavirus, les militants du Hirak redescendent dans la rue depuis le 22 février --date du second anniversaire du soulèvement populaire-- pour réclamer le démantèlement du "système" en place depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.Ils manifestent habituellement chaque mardi, pour les étudiants, et vendredi, jour emblématique de la contestation. Ces marches sont en général tolérées par les autorités.De petits groupes de militants tentent aussi de défiler le samedi mais ces marches sont souvent rapidement dispersées par la police.Le Hirak est désormais accusé par le pouvoir d'être infiltré par des militants islamistes, héritiers du Front islamique de salut (dissous en 1992), qui chercheraient à entraîner le mouvement de protestation dans l'action violente.Selon le CNLD, plus d'une soixantaine de personnes associées au Hirak sont actuellement derrière les barreaux.Une quarantaine de détenus d'opinion ont été libérés en février après une mesure de grâce du président Abdelmadjid Tebboune.
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