Annonçant une série de mesures drastiques, qui rappellent celles du deuxième trimestre 2020, le président a précisé que le taux de positivité des tests était passé de moins de 3% fin janvier à environ 20% actuellement. A elle seule, la capitale totalise près de 60% des cas recensés.Les admissions dans les hôpitaux ont augmenté de 52% au cours des deux dernières semaines, a ajouté M. Kenyatta."Il y aura une cessation de tous les mouvements par la route, le rail ou les airs, à l'entrée et à la sortie de la zone infectée par la maladie, considérée comme une zone, comprenant les comtés de Nairobi, Kajiado, Machakos, Kiambu et Nakuru, à partir de minuit ce soir" (21H00 GMT), a-t-il déclaré dans un discours télévisé. Le président a également ordonné "une suspension immédiate de tous les enseignements en présentiel, ce qui inclut les universités", à l'exception des étudiants passant actuellement des examens.Le Kenya avait rouvert début janvier ses écoles et collèges, alors fermés depuis dix mois.Dans les cinq comtés concernés, les rassemblements sont interdits, les horaires du couvre-feu passent de 20H00 à 04H00 (contre 22H00 à 04H00 auparavant), les bars et restaurants sont fermés et la vente d'alcool est interdite dans les restaurants et gargotes.Dans l'ensemble du pays, toutes les activités sportives sont suspendues. Les voyages internationaux restent autorisés, sous réserve de produire un test PCR négatif de moins de 96 heures. A l'instar de plusieurs de ses voisins est-africains, le Kenya avait mis en place de strictes mesures lors de la première vague de l'épidémie, entre mars et juillet 2020, tandis qu'à sa frontière sud, la Tanzanie niait l'existence de la maladie sur son sol. Il a connu une seconde vague entre septembre et décembre."Selon nos experts de santé, notre troisième vague a commencé à gagner en puissance début mars. Le pic de cette vague est attendu dans les 30 prochains jours, avec plus de 2.500 à 3.000 cas par jour", a précisé le président kényan. Cette dernière semaine, le pays enregistrait entre 1.000 et 1.500 cas par jour. Le Kenya, pays de 52 millions d'habitants, a effectué jusqu'ici 1,4 million de tests et a enregistré 126.170 cas, pour 2.092 décès. Il a reçu début mars ses premiers vaccins AstraZeneca via l'initiative Covax et vacciné 64.100 personnes selon un décompte publié mercredi par le ministère de la Santé. Reconnaissant l'impact que ces décisions auront sur l'économie, M. Kenyatta a ajouté que ces "mesures sont temporaires et nécessaires pour contenir la propagation de la maladie et par conséquent pour arrêter de nouvelles pertes de vies". "Je suis convaincu que le coût de l'inaction serait bien pire", a-t-il souligné.Il y a deux semaines, le président avait rappelé que l'économie kényane avait crû de 0,6% en 2020, un chiffre bien moindre que les 6,2% prévus avant le début de la pandémie, mais meilleur que la moyenne mondiale de -3,5%.Jeudi, Africa CDC, l'agence de santé publique de l'Union africaine (UA), a indiqué qu'avec une progression hebdomadaire de 20% des cas, l'Afrique de l'Est était actuellement "en tête" des contaminations sur le continent.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.