"Il y a des noms dont la charge symbolique est devenue difficilement supportable", a expliqué le maire socialiste de Marseille Benoit Payan qui a personnellement défendu ce projet. Saluée par des applaudissements, la proposition a été votée par la majorité de gauche, écologiste et citoyenne. L'opposition de droite et le Rassemblement national (extrême droite) ont dénoncé une manipulation "idéologique" et "électoraliste" de l'histoire."Une école ne saurait ériger en modèle un bourreau des guerres coloniales. Nous ne pouvons ni l'expliquer ni le justifier à nos enfants", a justifié le maire de Marseille en référence au maréchal Thomas Robert Bugeaud."Il restera dans l'histoire comme l'officier qui a colonisé l'Algérie et forcé l'émir Abdelkader à déposer les armes. Il mena une traque sauvage, sanglante, en brûlant des terres et des villages", a-t-il expliqué.L'édile a en revanche dressé un portrait élogieux du caporal Ahmed Litim, "un de nos libérateurs mort en héros" à 24 ans, "fauché par un obus allemand au pied de la basilique Notre-Dame de la Garde", édifice emblématique de la cité, dans la bataille de libération de Marseille, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. "Sa mémoire nous permet de faire oeuvre d'histoire. Celle des humbles, de ceux dont on ne parle pas dans les manuels", a expliqué le maire, pour qui "Marseille, port colonial", ne "serait pas Marseille" sans "le sacrifice de ces enfants" parmi lesquels se trouvaient "des Algériens, des Marocains"."Le caporal Ahmed Litim a droit lui aussi à une parcelle de gloire" mais "pourquoi supprimer le nom d'un soldat pour le remplacer par un autre, si ce n'est par idéologie. Les deux hommes ont un point commun, ils obéissaient au pouvoir", a réagi le député Les Républicains (droite, opposition) Guy Teissier.
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