Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) réclame "au moins 90 millions d'euros" pour la libération de quatre Français enlevés en septembre 2010 au Niger et toujours otages, a appris l'AFP lundi de source nigérienne proche de la médiation depuis Gao (nord du Mali).
"Les ravisseurs réclament au moins 90 millions d'euros (plus de 59 milliards de FCFA) pour la libération des quatre otages français toujours détenus.Ils réclament aussi la libération de prisonniers d'Aqmi arrêtés dans plusieurs pays dont la France", a déclaré cette source, rencontrée dans le nord du Mali.
"Je peux vous dire que tout le monde est mobilisé pour obtenir la libération des otages", a-t-elle insisté.
Interrogée par l'AFP pour savoir si elle allait à une rencontre avec les médiateurs ou en revenait, la source n'a pas souhaité répondre.
Les quatre Français font partie d'un groupe de sept personnes enlevées le 16 septembre 2010 à Arlit, un site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger où opère le groupe nucléaire français Areva.Il s'agissait d'un cadre d'Areva et de son épouse -tous deux Français- ainsi que de cinq employés d'un sous-traitant d'Areva: trois Français, un Togolais et un Malgache.
Aqmi qui avait revendiqué l'enlèvement des sept otages cinq jours après le kidnapping, avait demandé le 18 novembre à la France de négocier leur sort directement avec Oussama ben Laden.
Oussama Ben Laden a à deux reprises réclamé le retrait de la France d'Afghanistan en échange de la libération des otages, exigence rejetée par le gouvernement français.
Le 24 février, l'épouse du cadre d'Areva, le Togolais et le Malgache ont été relâchés près du point de jonction des frontières de l'Algérie, du Mali et du Niger, théâtre d'opération d'Aqmi.
De source proche de la médiation, dans laquelle sont impliqués des Maliens et des Nigériens, une rançon avait été payée pour obtenir la libération de ces trois personnes.
Quatre Français, tous des hommes, demeurent otages: Daniel Larribe, cadre du groupe Areva et époux de Françoise Larribe, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Ferret.
Le 4 mars, le présidente du groupe Areva, Anne Lauvergeon, avait affirmé avoir "bon espoir" de les faire revenir "le plus vite possible" en France.
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