La coulée de lave a cessé sa progression dans le courant de la nuit pour s'immobiliser dans les faubourgs nord-est de la ville.Du feu et de fortes émanations se dégagent du front de lave rocheux, noirâtre et toujours instable. Le front de lave est situé dans le faubourg de Buhene, qui marque la limite de la ville avec le territoire voisin de Nyiragongo, où des maisons de plusieurs petits villages ont été englouties.L'aéroport, situé à quelques centaines de mètres, a été épargné.Plusieurs séismes, une dizaine environ, ont été ressentis à Goma depuis l'aube.A la fois curieux et méfiants, des dizaines de badauds se sont approchés du front de lave pour constater de visu la situation, et au passage faire des images avec leur téléphone portable."Des gens commencent à regagner doucement leur domilice, la situation est plutôt calme pour le moment", a témoigné un habitant. Comme dans leur fuite la veille, ils reviennent avec leurs effets personnels, baluchons sur la tête, les enfants se donnant tous la main derrière les parents."Mais la population a encore peur, elle est dans l'embarras car les autorités n'ont fait aucune communication ce matin", a-t-il ajouté.La situation était relativement calme dans Goma en train de se réveiller lentement. Des habitants, dans la rue ou devant leur maison, observent le volcan et discutent entre eux."Il y a très peu de mouvement. Les gens se demandent si le volcan s'est arrêté, s'il va continuer, si la lave va réapparaître", a expliqué l'habitant déjà cité.Quelques voitures sillonnent les rues, où aucun policier ou militaire n'est visible.Sur la route sud-ouest de la ville se dirigeant vers la localité de Saké, vers la région du Masisi, où des milliers de personnes fuyant l'éruption soudaine ont trouvé refuge pendant la nuit, beaucoup préféraient attendre sur place plutôt que de rentrer sur Goma: "on n'est pas convaincu qu'en une journée, c'est la fin de l'éruption, donc on attend", a expliqué un père de famille.
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