Le Conseil constitutionnel tchadien a confirmé dans la nuit de lundi à mardi la victoire du Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Idriss Deby Itno aux législatives du 13 février.
Selon les résultats définitifs de ces législatives à un tour à la proportionnelle proclamés par la Cour, le MPS obtient la majorité absolue avec 113 des 188 sièges de l'Assemblée nationale.Le MPS d'Idriss Deby au pouvoir depuis 1990 disposait jusqu'ici de 116 des 155 sièges.Le nombre de sièges a été revu à la hausse.
Au total, 28 partis politiques sur les 101 qui avaient présenté des listes, seront représentés dans la future Assemblée nationale.
Les alliés du MPS, le Rassemblement pour la démocratie (RDP) de l'ancien président Lol Mahamat Choua, et le Viva-RNDP (Rassemblement national pour le développement et le progrès) de l'ancien Premier ministre Kassiré Coumakoye, ont respectivement eu 8 et 4 sièges.
Du côté de l'opposition qui a rejeté les résultats annoncés le 28 février par la Commission nationale électorale indépendante (Céni) les qualifiant de "mascarade électorale", l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) de Saleh Kebzabo est confirmée comme premier parti de l'opposition avec 9 sièges.
L'UNDR est suivie par l'Union pour le renouveau et la démocratie (URD) de Wadal Abdelkader Kamougué et le Rassemblement national pour la démocratie au Tchad-le Réveil (RNDT-Le Réveil) de Albert Pahimi Padacké avec chacun 7 sièges.
Le parti du fédéraliste Ngarlejy Yorongar (FAR, Fédération action pour la République) obtient 4 sièges.
MM.Kebzabo, Kamougué, Padacké et Yorongar, ainsi que l'avocat opposant Nadji Madou, président de l'Alliance socialiste pour un renouveau intégral (ASRI), sont candidats à la présidentielle face à M. Deby et ont posé des conditions à leur participation au premier tour reporté du 3 au 24 avril.
S'appuyant sur le déroulement de législatives, ils exigent de nouvelles cartes d'électeurs, l'impression de bulletins de vote numérisés et sécurisés, la sécurisation du matériel de vote et de son acheminement, le réaménagement de la Céni et le respect par les autorités des dispositions relatives au trafic d'influence et à l'utilisation du symbole des biens de l'Etat.
Le Conseil constitutionnel a annulé le vote dans les circonscriptions du Mayo-Boney (sud-ouest), Tandjilé et Mandoul (sud) "considérant que les opérations de vote ne s'y sont pas déroulées dans un climat compatible avec les exigences d'un scrutin libre et démocratique", selon son président David Houdeingar.Des élections partielles doivent y être organisées dans les 45 jours.
3.600 procès verbaux "mal remplis ou surchargés" ont également été invalidés.
4,8 millions d'électeurs sur 11,1 millions de Tchadiens étaient appelés à voter.Ces législatives étaient les premières élections non-boycottées par l'opposition depuis 2002.
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