« Nous avons été pris de court » , Elie Aboud député UMP de l'Hérault et Secrétaire national de l'UMP en charge de la Coopération économique méditerranéenne et des Rapatriés le reconnaît. Surpris par le mouvement de révolte qui agite depuis janvier, la diplomatie française a mis longtemps à réagir. Plus qu'un échec de la France , c'est la communauté internationale dans son ensemble qui a failli .Mais, Elie Aboud tient à nous rassurer , la France reste en pointe en matière de politique étrangère et particulièrement en ce qui concerne les pays du Maghreb. Et les cafouillages provoqués par la démission de MAM et l'affaire Boris Boillon, ne diminuent en rien la poids de la France. « La France est toujours écoutée, et nous avons un grand homme d'état à la tête de la diplomatie française» , référence à la récente nomination d'Alain Juppé.Libye : La France en pointeLe rôle prépondérant que joue la France au sein de la coalition qui opère en ce moment même en Libye semble d'ailleurs en attester. Car c'est l'armée française qui, en plus de fournir près d'une quinzaine d'avions, a commencé à opérer sur le terrain dès samedi. Déjà plusieurs voix, dont celle de Vladimir Poutine se sont élevées contre l'intervention française , évoquant leurs doutes quant aux réelles raisons de l' intervention. Mais pour Mouammar Khadafi , les motivations des occidentaux ne font aucun doute. Le but officieux de la coalition internationale serait en fait de s'emparer du pétrole libyen. Et Le dictateur, à la tête du pays depuis 1969, menace en représailles de « brûler le pétrole » et chasser toutes les firmes occidentales du pays.Le spectre de l'attentat du vol 772 UTA semble toujours planer sur le conflit Libyen . «Khadafi est capable d'utiliser l'arme du terrorisme , il est prêt à le faire est il l'a déjà fait » nous rappelle Elie Aboud pour justifier la décision du président. Pour lui, il est clair la France n'avait pas vraiment d'autres options. Wendy BRACAT