"Cela a été un moment émouvant, historique et Macron se grandit en faisant un tel discours", a déclaré à l'AFP M. Graner, qui travaille depuis plus de vingt ans sur le rôle de la France au Rwanda et a mené une bataille judiciaire pour obtenir l'accès aux archives relatives à cette période."Mais en même temps, le président a utilisé des mots très calibrés pour dédouaner la diplomatie, l'armée, les politiques français, il a réfuté les accusations de complicité et est resté flou sur les agissements inavouables de la France", a-t-il ajouté.M. Macron s'est rendu jeudi au mémorial du génocide à Kigali pour "reconnaître les responsabilités" de la France et "la part de souffrance qu'elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l'examen de la vérité".La visite de M. Macron au Rwanda et ce discours étaient très attendus après plus de 25 ans de relations extrêmement tendues avec Kigali, en raison du rôle controversé de Paris avant, pendant et après le génocide de 1994.Le rapport d'une commission d'historiens français qui a conclu en mars aux "responsabilités lourdes et accablantes" de la France dans la tragédie et à "l'aveuglement" du président socialiste de l'époque, François Mitterrand, face à la dérive génocidaire du régime hutu, a permis d'ouvrir la voie à la normalisation entre Paris et Kigali.Plus de 800.000 personnes, en majorité tutsi, ont été massacrées au Rwanda entre avril et juillet 1994.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.