Ceci représente "une nouvelle tendance", a-t-il souligné devant le Conseil de sécurité de l'ONU, en évoquant des "violations des droits de l'Homme et manquements au droit international humanitaire imputables aux forces armées centrafricaines, forces bilatérales et autres personnels de sécurité", allusion aux centaines de paramilitaires russes déployés dans le pays."Je reste préoccupé par les conséquences négatives générées par la contre-offensive militaire des forces de défense et de sécurité, et les forces bilatérales et autres personnels de sécurité, pour anéantir la guérilla imposée par la CPC" (Coalition des Patriotes pour le Changement, regroupant plusieurs groupes armés), a-t-il dit."Cela compromet toute chance de bâtir une cohésion sociale et d'établir une relation de confiance entre les administrés et les gouvernants, aggrave la marginalisation de certaines communautés, et fait craindre la radicalisation des groupes armés, alors que ces mêmes facteurs avaient conduit à la crise institutionnelle sans précédent de 2013", a averti l'émissaire."Il s'agit-là d'une nouvelle tendance qui, si l'on n'y prend pas garde, ruinera les maigres progrès difficilement réalisés dans la quête d'une cohésion sociale et de la réconciliation nationale", a-t-il insisté."Le déploiement des forces bilatérales ne gagnera en utilité et en légitimé qu'à condition de contribuer à la protection des civils contre les exactions des groupes armés, de relever le professionnalisme et l'efficience des forces de défense et de sécurité dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité et de mettre fin à la violence (...) afin de créer un environnement propice à la recherche d'une solution politique durable à la crise centrafricaine", a précisé Mankeur Ndiaye."L'ineffectivité de la chaîne de commandement et de contrôle des forces de défense et de sécurité et le défaut d'interlocuteurs crédibles auprès de certaines forces bilatérales dans un contexte de poursuite des opérations militaires contre la CPC ont fini d'installer une confusion", a aussi estimé le responsable de l'ONU.Concernant les obstructions à la Minusca, l'émissaire a dénoncé une série d'incidents, allant de fouilles à l'invasion d'une base onusienne à Bria pour s'emparer de carburant, en passant par la mise en joue de son adjointe fin mai à un barrage, ayant poussé son convoi à rebrousser chemin.
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