"Une éruption volcanique de faible intensité est signalée dans le flanc nord du Nyamuragira. La lave coule dans une zone non-habitée au sein du parc des Virungas", a expliqué le ministère.Selon le porte-parole du gouvernement, s'exprimant à l'AFP, il s'agit du volcan Murara, souvent considéré comme un cratère secondaire du volcan Nyamuragira, l'un des deux grands volcans avec le Nyiragongo à la forte activité volcanique dans cette zone.Il est situé à environ 25 kilomètres au nord de la ville de Goma, et ses coulées de lave se déversent toujours dans la partie nord du parc national des Virungas, épargnant généralement les zones habitées.La région de Goma est une zone d'intense activité volcanique, avec six volcans, dont le Nyiragongo et le Nyamuragira qui culminent respectivement à 3.470 et 3.058 mètres.Le Nyiragongo, dont les coulées de lave menacent elles directement la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu construite directement à ses pieds sur les rives du lac Kivu, était entré en éruption sans aucun signe précurseur samedi dernier.Deux immenses coulées de lave s'étaient échappées des flancs du volcan, dont l'une est venue s'immobiliser dans les faubourgs Nord-Est de Goma. Au moins 34 personnes ont trouvé la mort, entre 900 et 2.500 habitations détruites.Jeudi, face au risque de nouvelle éruption, voire d'apparition de lave dans la ville ou sous les eaux du lac, les autorités ont ordonné l'évacuation de la cité pour au moins deux semaines.Dans un dernier rapport datant de ce samedi de l'Observatoire de volcanologie de Goma (OVG), dont l'AFP a eu copie, 61 tremblements de terre se sont produits au cours des dernières 24 heures, des séismes qui sont "cohérents avec la poursuite du mouvement du magma dans le système des fissures du Nyiragongo vers le lac Kivu"."Plusieurs sources d'informations confirment toujours la présence de magma sous le sol à Goma et sous l'extrémité nord du lac", selon ce document, qui liste trois scénarios pour les jours à venir: les séismes cessent et "le magma reste sous terre sans éruption"; "les séismes se poursuivent, mais la lave n'atteindra pas la surface"; et enfin le troisième scénario, "les tremblements de terre se poursuivent et la lave réapparaîtra soit sur la terre ferme, soit à l'extrémité du lac".Une quatrième hypothèse, celle d'un "glissement de terrain ou un grand tremblement de terre destabilisant les eaux profondes du lac et provoquant l'émergence de gaz dissous", est désormais jugée "beaucoup moins probable", mais "ne peut-être exclue".
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