Le patron de l'OMS dénonce l'attaque sur des civils à Mekele au Tigré éthiopien

Infos. Le patron éthiopien de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dénoncé vendredi une frappe aérienne éthiopienne contre un marché dans la région du Tigré, dont il est lui-même originaire et qui a fait des dizaines de morts et de blessés civils.

Le patron de l'OMS dénonce l'attaque sur des civils à Mekele au Tigré éthiopien
Tedros Adhanom Ghebreyesus a accusé les autorités d'avoir "tué et blessé des civils" sur le marché de Mekele et d'avoir "empêché les ambulances d'accéder aux lieux pendant toute une journée et d'évacuer les blessés pour les faire soigner"."Les attaques contre des civils, où que ce soit, sont totalement inacceptables, tout comme empêcher l'accès à des soins immédiats, parce que nous perdons des vies", a déclaré le Dr Tedros, lors d'un point de presse régulier de l'OMS, qui fournit du matériel médical à un hôpital sur place.Il n'a que très rarement commenté publiquement le conflit qui déchire le Tigré, depuis l'offensive début novembre 2020 par les troupes gouvernementales, même s'il retweete très activement des informations sur la situation dramatique dans sa région d'origine, plongée dans la famine.Jeudi, dans un tweet il n'avait écrit qu'un mot au-dessus d'un article consacré à l'attaque: "Evil" (le mal, en anglais).En avril, il s'était confié à Nick Kristoff, un éditorialiste du New York Times, qui avait écrit que le docteur Tedros avait pleuré en évoquant la situation au Tigré."La faim est utilisée comme une arme, le viol est utilisé comme une arme, on y tue aveuglément (...) Toute la région a faim", avait-il dit au quotidien américain et d'ajouter: "C'est tellement douloureux, les mots me manquent".Au moins 64 personnes ont été tuées et 180 autres blessées mardi sur un marché de la localité de Togoga, au nord-ouest de Mekele, la capitale régionale, dans la frappe aérienne menée par l'armée éthiopienne qui affirme avoir visé des combattants rebelles.Le bombardement a été condamné mercredi par l'ONU ainsi que l'Union européenne et les Etats-Unis. Le pape François a indiqué jeudi suivre "avec appréhension" le conflit au Tigré.L'armée fédérale mène depuis novembre une opération qui a conduit au renversement des autorités locales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Depuis, Addis Abeba a installé une administration de transition au Tigré.Cette opération militaire s'est transformée en conflit de longue durée, marqué par de nombreux récits d'exactions sur les civils (massacres, viols, déplacements de population...).

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