Abidjan: nouveaux tirs à l'arme lourde sur le quartier d'Abobo

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ABIDJAN (AFP)

Des tirs à l'arme lourde ont été entendus jeudi à Abobo, quartier d'Abidjan considéré comme un fief des insurgés favorables à Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, ont indiqué à l'AFP plusieurs témoins.

"On entend des tirs à l'arme lourde, de roquettes et d'obus, qui viennent du Plateau-Dokui", dans le sud du quartier d'Abobo, dans le nord de la capitale économique ivoirienne, a indiqué un habitant se trouvant à proximité.

"Il n'y a personne dehors, il n'y a que des FDS (Forces de défense et de sécurité, fidèles au président sortant Laurent Gbagbo).J'en ai vu à bord de pick-up surmontés de mitrailleuses", a-t-il ajouté.

Depuis la mi-journée, "ça tire à l'arme lourde, ça tombe sur Abobo", a confirmé un autre habitant.

Aucun bilan sur d'éventuelles victimes n'était immédiatement disponible.

Le secteur de Plateau-Dokui est voisin du quartier résidentiel de Cocody, qui abrite notamment le siège de la radio-télévision d'Etat RTI et la résidence de M. Gbagbo.

Les insurgés pro-Ouattara affrontent depuis plusieurs semaines les FDS à Abobo, et les combats se sont étendus récemment à d'autres quartiers de la métropole ivoirienne.

Durant la semaine, des "opérations de pilonnage et d'attaques indiscriminées contre les populations civiles se sont soldées par au moins 52 morts, y compris cinq enfants et sept femmes, ainsi que plusieurs dizaines de blessés", a déclaré l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).

"Le nombre total de morts est passé à 462 personnes depuis la mi-décembre" 2010, a indiqué Guillaume Ngefa, directeur adjoint de la Division des droits de l'homme de l'Onuci, lors d'un point de presse.

"Les populations d'Abobo, Williamsville, Yopougon et d'autres quartiers d'Abidjan continuent de quitter massivement leurs quartiers en raison des combats et du manque d'accès à la nourriture et aux médicaments", selon le responsable de l'Onuci.

La mission onusienne, forte de 10.000 hommes, "rappelle aux responsables des FDS (Forces de défense et de sécurité, fidèles au président sortant Laurent Gbagbo)" et aux insurgés du "commando invisible" que les "attaques généralisées ou lancées sciemment contre des populations civiles peuvent constituer des crimes contre l'humanité".

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