462 morts : c'est le dernier bilan des violences post-électorales qui déchirent la Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre dernier. Alors que les ONG et les Nations-Unies n'hésitent plus à qualifier de « crimes contre l'humanité » les exactions commises par les deux camps ennemis, les Ivoiriens tentent d'échapper à l'escalade de la violence. Par milliers, ils cherchent à fuir Abidjan. Les scènes d`exode le long des routes quittant la ville sont à présent presque banales. Les plus favorisés gagnent l'aéroport et s`envolent pour le Togo, le Ghana ou l'Europe. Ceux qui n'ont pas les moyens de partir si loin tentent tout de même d'échapper aux tueries qu'ils redoutent. Ainsi, la plus grande gare routière d`Abidjan ne désemplit pas. Avec enfants, valises et baluchons, les Ivoiriens tentent de monter à bord d'un autocar qui les emmènera vers le centre du pays, jusqu'à la capitale politique Yamoussoukro ou à Bouaké. Loin, le plus loin possible des tirs de kalachnikovs devenus quotidiens. Les places dans ces cars se font de plus en plus chères, les transporteurs profitant de cet afflux de voyageurs pour augmenter les prix. Ces derniers jours, on parle de 10 000 francs CFA pour se rendre à Tiébissou ou Yamoussoukro. Certains doivent passer plusieurs nuits dans la gare routière avant de réussir à obtenir un billet. Peu de nourriture, peu d'eau, peu d'hygiène : ces déplacés sont particulièrement vulnérables et leur situation inquiète les ONG, qui redoutent l'aggravation de la crise humanitaire dans le pays. Selon l'ONU, déjà près de 500 000 personnes auraient fui leur habitation depuis fin 2010. Et 94 000 Ivoiriens seraient rentrés au Liberia par peur des massacres.
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