Depuis des semaines, un ancien candidat malheureux à l'élection présidentielle, Noël Tshiani, mène une intense campagne, dans les médias et réseaux sociaux, en faveur du "verrouillage de l'accès à la magistrature suprême et d'autres fonctions de souveraineté en RDC". "Je recommande que les (postes de) candidats aux fonctions de souveraineté : président de la république, du sénat, de l'Assemblée, chef de l'armée... soient réservées exclusivement aux Congolais nés de père et de mère congolais", a-t-il déclaré dans une vidéo envoyée à l'AFP."Nous voulons éviter l'infiltration au sommet de l'État et nous voulons protéger la souveraineté nationale", a-t-il soutenu.Une association de Lubumbashi dénommée "Société civile révolutionnaire" a appelé mercredi à une marche pour "soutenir" cette proposition, qui à ce jour ne figure pas à l'agenda des parlementaires.Dans un communiqué, le regroupement "Jeunesse du grand Katanga" très actif dans la région a dénoncé "l'initiative scélérate de M. Tshiani" et mis en garde ceux qui auraient l'intention de participer à cette marche: "nous les attendons de pied ferme".La marche a été annulée "pour des raisons sécuritaires", "le climat n'est pas bon, et nous ne pouvons pas accepter de l'aggraver", a déclaré Ghislain Robert Lubaba Buluma, maire de Lubumbashi.Des nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une proposition de loi "discriminatoire" qui viserait notamment à écarter de la course le richissime homme d'affaires Moïse Katumbi. "On est Congolais ou on ne l'est pas (...). Il ne peut pas y avoir des congolais et des demi-Congolais. Ce débat va diviser notre nation plutôt que la souder", a réagi mercredi sur Twitter Vidiye Tshimanga, un conseiller du président Félix Tshisekedi."Cette loi discriminatoire ne passera pas à l'Assemblée nationale. En mal de positionnement, cet opportuniste cherche à se mettre en vedette pour masquer ses mésaventures à la présidentielle de 2018", a déclaré de son côté le député pro-Kabila Didace Pembe.Originaire du Kasaï comme le président Thisekedi dont il est proche et ancien cadre à la Banque mondiale, M. Tshiani avait obtenu moins de 1% des voix la présidentielle de 2018 comme ce fut également le cas en 2011.La prochaine présidentielle est prévue fin 2023. L'actuel chef de l'État a déjà exprimé son intention de se représenter. Candidat potentiel à cette présidentielle, M. Katumbi, ex-gouverneur du Katanga et grande figure politique,- dont les partisans participent au nouveau gouvernement de Tshisekedi- est en pleine campagne d'adhésion dans son parti politique "Ensemble pour la République".Richissime homme d'affaires et propriétaire du prestigieux club de football TP Mazembe, M. Katumbi (57 ans) est né d'une mère congolaise et d'un père grec.
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