Des milliers de partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo étaient attendus samedi près du palais présidentiel à Abidjan, au moment où la communauté internationale renforce sa pression sur leur champion, sur fond de crainte d'une guerre civile.
Dans la clameur de la sono, plusieurs centaines de jeunes commençaient en fin de matinée à rejoindre la place de la République, dans le quartier du Plateau, coeur du pouvoir, bouclé par de nombreux barrages de "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, a constaté l'AFP.
Le rassemblement, censé démarrer dans l'après-midi et s'achever dimanche matin, sera à la fois un "soulèvement populaire", un "camping" et une célébration pour "glorifier Dieu", selon son organisateur, le chef des "patriotes" Charles Blé Goudé.
"La communauté internationale a certes son président", lançait-il vendredi soir sur la télévision d'Etat RTI en référence à Alassane Ouattara, "mais la communauté nationale a son président, Laurent Gbagbo".
La France, ex-puissance coloniale, a annoncé avoir déposé avec le Nigeria un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU en vue de faire cesser les tirs à l'arme lourde, qui sont un "scandale" selon le président français Nicolas Sarkozy.
Le texte demande explicitement le départ de Laurent Gbagbo.S'il était voté, ce serait la première fois que le Conseil de sécurité demande formellement le départ du président sortant, les Quinze s'étant bornés jusque-là à reconnaître indirectement Alassane Ouattara.
Dans un message vidéo aux Ivoiriens, le président américain Barack Obama a reconnu M. Ouattara comme "le dirigeant démocratiquement élu".
Mais dans l'Ouest comme dans Abidjan, l'heure reste aux affrontements, ainsi qu'à l'usage d'armes lourdes.
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