Le président Félix Tshisekedi "a nommé Mme Malangu Kabedi Mbuyi gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC)", selon une ordonnance lue à la télévision d'État RTNC.Âgée de 63 ans, Mme Malangu est la première femme à être nommée à la tête de la BCC depuis sa création en 1961. Sa nomination a été largement saluée aussi bien par des membres de la majorité que de l'opposition congolaise.Mme Malangu a travaillé pendant 32 ans au FMI où elle a occupé notamment les fonctions de représentant résident au Bénin et au Cameroun, selon le gouvernement congolais.Elle remplace Deogratias Mutombo désigné gouverneur de la BCC en 2013 par le président Joseph Kabila. Avec cette nomination, le président Tshisekedi a nommé une personnalité de son choix à ce levier stratégique du pouvoir en RDC, au même titre que les institutions politiques qu'il contrôle déjà. Cette nomination est intervenue en même temps que la formation d'un nouveau Conseil d'administration de la BCC en remplacement de celui légué par l'ex-chef d'Etat.Fin mai, la RDC a conclu un accord préliminaire pour un programme économique triennal avec le FMI afin de bénéficier d'un financement d'1,5 milliard de dollars. Mme Malangu intègrera l'équipe des négociateurs composée notamment du ministre des Finances Nicolas Kazadi."L'économie désarticulée de la RDC fonctionne avec une masse monétaire en circulation constituée de 95% de devises étrangères, avec un budget insignifiant de près de 5 milliards de dollars américains pour plus de 100 millions d'habitants", a décrit à l'AFP l'économiste congolais Michel Somue.Premier producteur mondial de cobalt, la RDC est un pays potentiellement riche avec ses minerais. Mais les deux-tiers de ses 80 millions d'habitants vivent dans la pauvreté. "En 2018, 72% de sa population vivait avec moins de 1,9 dollar par jour", selon la Banque mondiale.Le pays est tributaire des "bailleurs" (aide bilatérale ou multilatérale) pour ses dépenses courantes, souvent minées par la corruption.Sur le plan sécuritaire, la RDC est déstabilisée depuis près de trois décennies dans sa partie orientale par la présence d'une centaine de groupes armés locaux et étrangers responsables d'exactions sur une population qui vit en majorité avec 1,25 dollar par jour, selon des estimations de l'ONU.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.