Poursuivi pour "offense aux préceptes de l'islam" par un collègue universitaire soutenu par sept avocats, M. Djabelkhir avait été condamné le 22 avril en première instance à trois ans de prison ferme. Laissé en liberté, il risque jusqu'à cinq années de prison. Son procès en appel devait débuter mercredi."Le procès en appel est reporté au 20 septembre à cause de l'absence de la partie adverse", a déclaré à l'AFP M. Djabelkhir, qui s'est dit "déçu"."J'aurai aimé que la justice tranche pour être fixé sur mon sort. Je n'ai pas le choix, je suis obligé d'attendre", a ajouté le chercheur spécialiste du soufisme.Lors de son procès, il s'était défendu d'avoir porté atteinte à l'islam, religion d'Etat en Algérie, assurant avoir seulement fait part de "réflexions académiques"."Je reste toujours sur mes positions. Je n'ai pas commis de blasphème. J'ai donné mon avis de spécialiste sur une question religieuse. Le débat devrait être académique", a réaffirmé mercredi M. Djabelkhir, qui se dit "serein" et garde espoir "que justice sera rendue". Il lui est notamment reproché d'avoir écrit, sur Facebook en janvier 2020, que le sacrifice du mouton -- tradition musulmane -- existait avant l'avènement de l'islam. Il avait également affirmé que certains récits du Coran n'étaient pas des faits historiques mais qu'ils visaient à transmettre des valeurs morales.La loi algérienne punit de trois à cinq ans d'emprisonnement et/ou d'une amende "quiconque offense le prophète ou dénigre le dogme ou les préceptes de l'islam, que ce soit par voie d'écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen".Lors de son procès, l'exégète avait soutenu qu'il était accusé "par des personnes qui n'ont aucune compétence en matière de religion".Depuis, M. Djabelkhir a dit recevoir "régulièrement" des menaces de mort.Une plainte a été déposée par son avocat début mai pour "menaces de mort, diffamation et incitation à la haine".Mais "ni mon avocat ni moi n'avons des nouvelles quant à l'avancement de la plainte", regrette le chercheur qui a promis de poursuivre son "combat pour la liberté de conscience".
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