"Les dons de doses par les Etats doivent être complétés par un don de doses par les laboratoires pharmaceutiques", comme l'engagement de 10% de dons par le secteur privé pris lors de l'épidémie de H1N1, a-t-il rappelé devant la presse.
"Les Etats ont massivement financé la recherche et l'achat de doses" et "il est légitime que" l'industrie pharmaceutique contribue de manière proportionnée à cette solidarité", a-t-il jugé.
Il a souhaité en outre que le G7 qui démarre vendredi au Royaume-Uni "endosse l'objectif de 60% d'Africains vaccinés à la fin du premier trimestre 2022", objectif défini par l'agence de crise de l'Union africaine, qui prévoit un objectif intermédiaire de 40% fin 2021.
"C'est un objectif rehaussé par rapport à celui que nous nous étions engagés à avoir dans le cadre de Covax", le mécanisme international de dons de doses aux pays pauvres, "qui n’était que de 20%" d'Africains vaccinés cette année, a-t-il souligné.
Cet objectif de 60%, "je pense que c'est le bon objectif et c'est celui que nous devons endosser dans le cadre de ce G7, la France est prête à y prendre toute sa part", a ajouté le président français, rappelant que la France comme l'Allemagne ont a chacun annoncé leur intention de donner 30 millions de doses, "ce qui permet à l'Union européenne d'avoir au moins l'objectif de 100 millions de doses" données.
Il s'est aussi "félicité" de l'intention américaine, annoncée jeudi par la Maison Blanche, de donner 500 millions de doses aux pays pauvres."S'ils sont plus ambitieux que nous (Européens, ndlr), on doit rejoindre leur ambition et faire au moins autant", a-t-il lancé.
Mais il a aussi de nouveau appelé les Etats-Unis à lever leurs restrictions à l'export de composants qui, selon lui, ont empêché la production de vaccins dans des pays tiers et constituent pour lui la priorité la plus immédiate.
Emmanuel Macron a aussi confirmé qu'il soutenait la proposition de l'Inde et de l'Afrique du Sud d'une suspension temporaire des brevets sur les vaccins, le temps de la crise, ce dont s'est réjoui l'ONG Oxfam.
Pas question en revanche d'une levée définitive de la propriété intellectuelle qui, selon lui, tuerait l'innovation."Il nous faut articuler capacité à produire et en même temps juste rémunération de la propriété intellectuelle pour celui qui innove".
Si sur ce point les Etats-Unis ont une meilleure proposition durant le G7, "je suis prêt à m'y ranger", a-t-il conclu.
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