Guinée: un opposant en liberté conditionnelle remis en prison pour "violation" des règles

Infos. Un opposant guinéen qui avait été remis en liberté conditionnelle pour raisons de santé il y a trois semaines a été renvoyé en prison, pour avoir "violé" les conditions de sa libération, a annoncé lundi le ministère guinéen de la Justice.

Guinée: un opposant en liberté conditionnelle remis en prison pour "violation" des règles
Abdoulaye Bah, un responsable de l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée, principal parti d'opposition), avait bénéficié d'une liberté conditionnelle et était sorti de prison le 17 juillet avec trois autres membres de cette formation, Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et Cellou Baldé.Emprisonnés depuis novembre 2020, les quatre opposants avaient ensuite rejoint leur domicile en attendant la tenue de leur procès."Monsieur Abdoulaye Bah a violé les termes et conditions d'un tel régime en se livrant à des appels à la désobéissabnce civile et des atteintes aux institutions de la République", a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué."Vu la gravité de ces déclarations de nature à troubler l'ordre public", il a été "décidé de révoquer à son encontre, jusqu'à nouvel ordre, la décision du 16 juillet le plaçant en milieu ouvert pour raisons de santé", ajoute le communiqué. M. Bah a été convoqué lundi matin à la direction de l'administration pénitentiaire à Conakry et a ensuite été incarcéré à son arrivée, a-t-on appris auprès de l'UFDG.Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et authentifiée lundi par l'AFP, Abdoulaye Bah, s'exprimant dans un cadre privé, affirme: "c'est Cellou Dalein Diallo (chef de l'UFDG) qui est le président élu de la Guinée. Tous les matins, avant de faire votre toilette, souvenez-vous que Cellou Dalein (Diallo) est le président de la Guinée, Alpha Condé est un ancien président".L'opposition conteste toujours la victoire à la présidentielle du 18 octobre 2020 d'Alpha Condé, ancien opposant historique élu en 2010 puis réélu en 2015.Les quatre responsables de l'UFGD sont poursuivis pour, entre autres, "trouble à l'Etat par la dévastation et le pillage, atteinte aux institutions de la République, participation à un mouvement insurrectionnel, diffusion et mise à disposition d'autrui de données de nature à troubler l'ordre".La date de leur procès n'a pas été encore fixée.Des dizaines d'autres opposants au régime d'Alpha Condé arrêtés après le référendum constitutionnel et les élections législatives de mars 2020 et la présidentielle d'octobre 2020 sont encore détenus depuis plus d'un an sans jugement.

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