La production de pétrole en Côte d'Ivoire, qui a enregistré en 2019 une augmentation de 12% pour atteindre plus de 36.000 barils par jour, provient de puits de forage situés au large de la cité balnéaire de Jacqueville, à une cinquantaine de km à l'ouest d'Abidjan, et exploités par plusieurs compagnies étrangères."Les populations souffrent de la mauvaise gestion des ressources du pétrole et du gaz naturel", a déclaré jeudi Jean Etté, porte-parole de la société civile de Jaqueville lors d'un point de presse."Avec cette gestion opaque, on constate que les droits des générations futures sont en train d'être violés, la société civile demande que ça s'arrête, nous avons du pétrole offshore et les compagnies de pétrole doivent rendre compte de ce qu'elles reversent à l'Etat", a-t-il ajouté lors d'un point de presse."Nous dormons sur un océan d'or, tandis que nos populations vivent dans la misère: comment ne pas parler de malédiction de pétrole?", a-t-il affirmé.De son côté, Séraphin Djirabou président de l'ONG "Jacqueville propre", a estimé que le Conseil pétrole-gaz créé en 2008 pour aider les habitants de Jacqueville et doté d'un budget annuel de 1,5 milliard de FCFA (environ 2,2 millions d'euros), était devenu un "outil de prédation sans aucune réalisation sociale".Ces ONG ont plaidé pour la création d'un code de bonne conduite des compagnies pétrolières.Les habitants de Jacqueville ont déjà par le passé manifesté leur colère en érigeant des barricades et en bloquant la construction d'un pipeline, pour protester contre la mauvaise répartition de la manne pétrolière dont ils se sentent exclus.
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