Plusieurs ralentisseurs ont été installés sur le boulevard qui passe devant le campus universitaire, une solution acceptable dans un premier temps pour les étudiants.
"Nous sommes à moitié satisfaits, nous espérons qu'avec le temps, les autorités penseront à des feux tricolores ou même à un pont piéton", a déclaré Serge Konan, étudiant en droit. Avec ces ralentisseurs, "c'est sûr", les automobilistes "ne pourront plus aller aussi vite qu'avant", s'est de son côté réjoui Amara Dao, étudiant en lettres.
Lundi, un millier d'étudiants de Bouaké avaient marché bruyamment sur la préfecture, paralysant la circulation sur plusieurs kilomètres dans la ville.
Une délégation avait été reçue par le préfet de Bouaké, Tuo Fozié, qui avait promis "des actes" rapidement.
Le secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ceeci), Karamoko Traoré, a estimé à 18 le nombre d'étudiants "tués par accident devant l'université depuis sa création en 1992", à cause notamment de l'absence de feux tricolores.
Les accidents de la route sont très nombreux et le plus souvent meurtriers en Côte d'Ivoire, où beaucoup de véhicules sont mal entretenus et de nombreuses routes en mauvais état.
Les accidents sont aussi dus à des erreurs de conduite, de nombreux automobilistes étant détenteurs de permis achetés auprès d'inspecteurs corrompus, sans avoir jamais fréquenté d'auto-école.
Vingt-cinq personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans un accident de la route survenu à la mi-juillet, à une centaine de kilomètres au nord d'Abidjan.
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