Les forces soutenant le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont pris le contrôle de la ville de Bondoukou (est), après des combats avec les militaires fidèles au chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, ont rapporté mardi des habitants.
"Il y a eu des combats et ce (mardi) matin, ils paradent dans la ville en tirant des coups de feu en l'air.Un détachement rebelle se dirige vers Agnibilekrou", à une centaine de km au sud, a indiqué à l'AFP un habitant, joint au téléphone depuis Abidjan.
"La ville est tombée, je cherche des moyens pour quitter Bondoukou", a dit un autre.
Des tirs de kalachnikov et d'armes lourdes avaient été entendus lundi vers 19H00 (locales et GMT) dans cette importante ville de l'Est ivoirien, frontalière du Ghana.
Lundi, les Forces républicaines, nouvelle appellation des forces pro-Ouattara qui contrôlent le nord du pays depuis 2002, ont lancé une offensive sur Duékoué (ouest), Daloa (centre-ouest) et Bondoukou (est), quatre mois jour pour jour après le début d'une crise post-électorale ayant déjà fait plus de 460 morts, selon l'ONU.
Depuis leur fief de Bouaké (centre), le porte-parole des Forces républicaines Seydou Ouattara a affirmé mardi à l'AFP qu'elles "maîtrisent Daloa, Bondoukou et Agnibilekrou".
"Nos hommes sont maintenant en partance pour Abengourou" (200 km au nord-est d'Abidjan), a-t-il ajouté.
Mais ces affirmations n'ont pas pu être confirmées dans l'immédiat de source indépendante.
A Duékoué (ouest), des habitants ont indiqué à l'AFP mardi matin que la situation était calme après les violents combats de la veille, sans toutefois pouvoir affirmer avec certitude qui contrôlait la ville, que les forces pro-Ouattara ont dit avoir prise.La population restait terrée chez elle.
A Daloa (centre-ouest), la situation était encore confuse.Certains habitants assuraient que les Forces républicaines avaient pris l'agglomération, une des plus importantes du pays.
"Ils ont pris la ville, ils sont dans les rues, ils font le +show+ à bord de 4X4 et la population les appplaudit", selon l'un d'eux.
Mais d'autres résidents soulignaient que ces manifestations de joie se limitaient aux quartiers favorables à M. Ouattara.Daloa est le siège de la 2e région militaire du pays et abrite entre 3.000 et 5.000 militaires.Aucun combat n'a toutefois été signalé.
Une école de gendarmerie située à 40 km de Daloa, formant les paracommandos de la gendarmerie, a été attaquée dans la nuit de lundi à mardi, selon des habitants.
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