Vendredi, le ministre des Transports britannique a annoncé un assouplissement des conditions d'entrée en Angleterre pour les voyageurs vaccinés. Il a également annoncé le retrait de certains pays de la liste rouge qui impose notamment une coûteuse quarantaine obligatoire de 10 jours à l'hôtel. "Le gouvernement sud-africain est perplexe face à la décision du Royaume-Uni de maintenir l'Afrique du Sud sur la liste rouge des pays soumis à des restrictions strictes et à des coûts élevés pour entrer au Royaume-Uni", a regretté le ministère des Affaires étrangères sud-africain dans un communiqué. "Des milliers de familles et d'hommes d'affaires en Afrique du Sud et au Royaume-Uni sont choqués par cette exclusion persistante, compte tenu notamment des progrès réalisés par l'Afrique du Sud dans la lutte contre la pandémie de Covid-19", a ajouté le ministère de l'ancienne colonie britannique. L'Afrique du Sud, officiellement pays africain le plus touché, compte près de 2,9 millions de cas dont plus de 86.000 morts. Mais le continent a vu ces dernières semaines un ralentissement de la propagation du virus, avec une baisse du nombre des nouveaux cas. De son côté, le Royaume-Uni, parmi les pays les plus touchés, déplore près de 135.000 morts depuis le début de la pandémie. "Nous sommes fermement convaincus qu'il n'existe aucune base raisonnable pour maintenir l'Afrique du Sud sur la liste rouge et je suis très déçue", a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor, citée dans le communiqué. Virologue en Afrique du Sud devenu célèbre pour avoir avec son équipe de chercheurs détecté le variant local du virus, Tulio de Oliveira a lui aussi regretté d'un point de vue scientifique le maintien des restrictions. "Nous avons un nombre d'infections inférieur à celui du Royaume-Uni, le même variant dominant, une surveillance génomique approfondie (...) Alors pourquoi cette discrimination?", a-t-il demandé, interpellant le Premier ministre britannique Boris Johnson, sur Twitter. L'Afrique du Sud avait fait l'objet de restrictions par de nombreux pays avec l'apparition fin 2020 du variant local Beta, plus contagieux. La dernière vague de contaminations a été largement dominée par le variant Delta, sans toutefois atteindre les conséquences dramatiques notamment connues en Inde.
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