Ces explosions surviennent au lendemain de l'explosion meurtrière d'une grenade dans un bar de la capitale burundaise, Gitega, et de tirs de mortier revendiqués par le groupe rebelle RED-Tabara sur l'aéroport de Bujumbura, samedi soir. Au moins deux grenades ont explosé sur un parking de bus dans le centre de Bujumbura lundi vers 19H00 (17H00 GMT), selon une source policière et des témoins. "Une personne a été tuée et 29 blessées, certaines grièvement", a déclaré à l'AFP un policier qui a requis l'anonymat. L'explosion a provoqué des scènes de panique, chauffeurs de bus, passagers ou personnes qui se trouvaient là tentant de fuir, en criant, et en courant dans toutes les directions. La troisième explosion a visé un marché, tuant au moins deux personnes et blessant plusieurs autres, a rapporté le journal Iwacu. Aucun responsable burundais n'a voulu réagir à ces attaques, qui n'ont pas été revendiquées, de même qu'à celle à la grenade dimanche qui a tué deux personnes dans un bar à Gitega. "L'explosion de la grenade a fait beaucoup de dégâts, deux personnes ont été tuées sur le coup alors que huit autres personnes blessées sont en train d'être soignées dans plusieurs structures sanitaires de Gitega", a déclaré à l'AFP un officier de police, qui a requis l'anonymat. Selon une deuxième source sécuritaire, le bar appartenait à un officier de police et y étaient réunis "de nombreux officiels et membres du parti au pouvoir". "Toutes ces attaques sont lancées par les ennemis de la paix pour montrer que l'insécurité règne au Burundi au moment où Son Excellence le président Evariste Ndayishimiye se rend à New York pour sa plus grande visite depuis qu'il est à la tête de l'Etat burundais", a dit à l'AFP un haut responsable, sous couvert d'anonymat. "Mais ils n'iront pas loin car la situation est sous contrôle", a ajouté la même source. Tard samedi soir, veille du départ du président pour New York, où il doit participer à l'assemblée générale de l'ONU, le groupe rebelle RED-Tabara a mené une attaque sur l'aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura. Ces tirs, entendus jusqu'au centre-ville, n'ont pas fait de dégâts et le trafic aérien a continué. Apparu il y a 10 ans, le RED-Tabara, qui a sa base arrière au Sud-Kivu, en RD Congo, est aujourd'hui le plus actif des groupes rebelles burundais. Il est accusé d'être à l'origine de nombreuses attaques ou embuscades mortelles à travers le pays depuis 2015.
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