"Il semble que les autorités de transition discutent de la possibilité - autant que je sache aucune décision n'a encore été prise - d'inviter le groupe Wagner à opérer dans le pays", a déclaré Josep Borrell en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. "Nous savons bien comment ce groupe se comporte dans différentes parties du monde", a-t-il poursuivi, en référence notamment aux exactions dont il est accusé en Centrafrique. "Cela affecterait sérieusement la relation entre l'UE et le Mali", a-t-il martelé, l'UE rejoignant ainsi une inquiétude déjà exprimée par la France et l'Allemagne. Paris et Berlin ont prévenu qu'un recours à Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants remettrait en cause leur engagement militaire au Mali. L'ONU, qui dispose de quelque 15.000 Casques bleus au Mali, a souligné que tout partenariat d'un gouvernement avec des forces militaires étrangères devrait respecter les droits humains. La ministre française des Armées Florence Parly a affirmé lundi à Bamako la détermination de Paris à y poursuivre son engagement, sans obtenir d'assurances du gouvernement dominé par les militaires sur une éventuelle coopération avec le groupe Wagner. Son homologue malien, le colonel Sadio Camara, a affirmé que la réduction de la présence française au Mali "obligeait à tout envisager pour sécuriser le pays". Dans l'entourage du ministre malien de la Défense, on a confirmé toutefois à l'AFP "qu'aucun acte n'a été posé avec Wagner".
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