"Des autorités traditionnelles ont vendu en 2017 des espaces" à des éleveurs nomades arabes "qui veulent s'installer dans la localité mais les cultivateurs autochtones, des Ouaddaïens, contestent cette vente" et des combats "ont fait 27 morts dimanche", a expliqué Mahamat Ahmat Alhabo par téléphone. "Les conflits fonciers continuent à tuer. Pour des lopins de terre, les Tchadiens s'entretuent", a également posté le ministre sur sa page Facebook. Ces affrontements entre les deux communautés ont eu lieu dans les villages de Kidji-Mina et Tiyo. Ces localités sont situées dans une zone aride de la bande sahélienne, à une quarantaine de km d'Abéché, la deuxième ville du pays, chef-lieu de la région du Ouaddaï, et elle-même située à quelque 700 km au nord-est de la capitale N'Djamena. "Il se disputent une superficie de 25 km2", ajoute le ministre, qui se trouve à Abéché à la tête d'une délégation gouvernementale pour "calmer la situation". M. Alhabo n'a pas précisé comment ont éclaté les combats. "Nous avons écouté les différentes parties mais on n'a pas encore trouvé de solutions", a-t-il expliqué à l'AFP. Les violences entre ces communautés nomades et sédentaires sont fréquentes dans le centre et le Sud du Tchad, où nombre d'habitants sont armés. Ils opposent principalement éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires qui accusent les premiers notamment de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. Les nomades, eux, venant des zones arides sahéliennes, veulent de plus en plus se sédentariser sur des terres propices à l'élevage de leurs dromadaires et moutons notamment. Début août, 22 personnes avaient péri déjà dans des combats pour des raisons similaires à 200 km à l'est de N'Djamena. Et 35 autres dans le sud, plus fertile, en février.
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