Les deux chambres du Parlement ont adopté la loi pétrolière (PIB) début juillet, plus d'une décennie après la première présentation du projet de loi aux parlementaires. Soumis une première fois aux députés en 2008, le projet a été plusieurs fois débattu et réécrit, en raison notamment de désaccords sur ses termes entre le gouvernement et les grandes compagnies pétrolières opérant dans le pays, mais aussi entre l'exécutif et les assemblées précédentes. Le chef de l'Etat, récemment rentré au Nigeria après des examens médicaux à Londres, a promulgué la loi lundi, a indiqué la présidence nigériane dans un communiqué. Une "cérémonie aura lieu mercredi" quand le président sortira de l'auto-isolement, auquel sont soumis les voyageurs revenant de l'étranger dans le cadre des procédures de lutte contre le Covid-19. Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le Nigeria peine, malgré des réserves gigantesques, à attirer les investisseurs étrangers dans son secteur pétrolier, réputé corrompu et peu productif, doté d'infrastructures délabrées après 60 ans d'exploitation, sans compter une situation sécuritaire préoccupante. Cette loi ambitionne de donner un cadre légal et fiscal au secteur nigérian du gaz et du pétrole, notamment via une fiscalité plus encadrée, une meilleure redistribution des richesses, et la transformation en société commerciale de la Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC), compagnie pétrolière nationale réputée être la caisse noire de l'Etat. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique (210 millions d'habitants) produit actuellement environ 1,9 million de barils par jour, ce qui en fait le premier producteur du continent. Les revenus tirés du secteur de l'énergie représentent l'essentiel des ressources en devises et environ la moitié du budget de l'Etat.
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