"Les policiers anti-émeutes ont repoussé une tentative d'assaut contre le siège du gouvernement", a indiqué le gouvernorat de Khartoum dans un communiqué. Des témoins ont précisé que les policiers ont fait usage de grenades lacrymogènes face à des dizaines de Soudanais qui scandaient "A bas Hamdok!" au troisième jour d'une démonstration de force des pro-armée dans un pays qui tente depuis deux ans de mener une difficile transition. Les manifestants ont ensuite quitté les lieux, ont-ils ajouté. Peu avant, sous une tente du sit-in pro-armée installée à quelques centaines de mètres aux portes du palais présidentiel, un manifestant, Tahar Fadl al-Mawla, a affirmé à l'AFP que "le gouvernement civil a échoué". "Nous voulons un gouvernement de militaires pour assurer la transition", a déclaré ce dignitaire tribal de 52 ans, avant qu'un cortège de manifestants ne quitte les lieux pour se rendre au bâtiment où siège le gouvernement, également dans le centre de Khartoum. Actuellement, un Conseil de souveraineté composé de militaires et de civils supervise la transition avec le gouvernement emmené par le technocrate Abdallah Hamdok, un ancien économiste de l'ONU. Ces autorités intérimaires ont promis des élections libres fin 2023, une échéance mise en péril par les mobilisations actuelles. Les pro-armée réclament un "gouvernement militaire" pour sortir le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, du marasme politique et économique. Mais de leur côté, les militants de la "révolution" de 2019 qui a mis fin à 30 années de règne sans partage d'Omar el-Béchir appellent à une "manifestation d'un million de personnes" jeudi, partout dans le pays mais aussi à Khartoum, faisant redouter des tensions.
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