M. Zaïda, président de la Coordination nationale des organisations de la société civile pour la patrie (COP), a été interpellé vendredi au lendemain d'une conférence de presse au cours de laquelle il avait fustigé la gestion du pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré, critiquant la "défaillance du système sécuritaire face au péril terroriste" et la hausse des prix des produits de première nécessité. "Les conditions objectives de bouillonnements sociaux sont réunies. Aujourd'hui, toutes les conditions sont réunies pour faire tomber le pouvoir" et "si rien n'est fait, il y aura un soulèvement", avait-il notamment déclaré. Le Mouvement populaire du 3 juillet (MP3), regroupant une vingtaine d'organisations de la société civile, "exige la libération immédiate et sans condition de Pascal Zaïda détenu pour avoir exercé ses droits d'expression (et) l'arrêt des répressions contre ceux qui critiquent la gestion chaotique du pouvoir", selon un communiqué transmis lundi à l'AFP. Le MP3 juge les accusations portées contre M. Zaïda "ahurissantes pour une simple conférence de presse au cours de laquelle" il "n'a fait que dépeindre le sombre tableau de la situation nationale caractérisée par l'insécurité, la vie chère avec son corollaire des déplacés internes et la paupérisation continue des populations". Le MP3 a dit regretter "avec amertume un regain de violations flagrantes des libertés fondamentales des citoyens et une tentative désespérée du pouvoir MPP (Mouvement du peuple pour le Progrès) de museler les libertés d'expression des citoyens". Placé en garde à vue depuis vendredi, Pascal Zaïda devrait être présenté mardi au procureur du Faso qui "décidera de la suite du dossier", à expliqué son entourage à l'AFP. Il y a une semaine, Zakaria Sana, un ancien conseiller municipal de Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga, dans la région du Centre Nord, a été interpellé "suite à une publication sur les réseaux sociaux (...) susceptible de mettre à mal la sûreté de l'Etat", selon le ministère de la Sécurité. Relâché le lendemain après son audition, il a à nouveau été interpellé et écroué à la maison d'arrêt et de correction de Kaya, selon le site d'informations L'observateur Paalga.
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