Sous son pseudo Noah, Malcom Bidali, a publié des articles dénonçant les dures conditions de vie et de travail des migrants dans le riche émirat gazier, notamment ceux travaillant dans les infrastructures devant accueillir la Coupe du monde de football en 2022. Comme d'autres pays, le Qatar emploie une importante main d'oeuvre étrangère bon marché, des centaines de milliers de travailleurs venus notamment d'Asie et d'Afrique. "Quinze semaines après son arrestation, sa disparition forcée, des interrogatoires sans avocat" et après avoir finalement été mis en examen pour "ses publications sur les réseaux sociaux", Malcolm Bidali a été autorisé à quitter le Qatar le 16 août (lundi), a tweeté l'ONG Migrant Rights, qui a publié certains de ses articles. L'ONG a ajouté que M. Bidali avait "payé une lourde amende". Une source au fait du dossier a confirmé à l'AFP que M. Bidali avait payé une amende d'un montant non précisé et quitté le Qatar pour une destination inconnue. Le Qatar avait déclaré fin mai que Malcolm Bidali avait été inculpé d'"infractions liées aux paiements reçus par un agent étranger pour la création et la diffusion de fausses informations" après son arrestation au début du même mois. Des groupes de défense des droits humains ont affirmé que M. Bidali, "semblait avoir été détenu pour avoir exercé pacifiquement ses droits humains". Contactés, le ressortissant kényan et son ambassade à Doha n'ont pas répondu dans l'immédiat aux questions de l'AFP. Face aux accusations des ONG, le Qatar annonce régulièrement que des efforts restent à faire pour améliorer le sort des travailleurs migrants tout en se targuant d'avancées. Doha a annoncé plusieurs réformes de sa réglementation du travail depuis sa sélection pour accueillir la Coupe du monde, bien que les critiques soulignent une mise en oeuvre inégale. En février, Doha a farouchement démenti les informations du quotidien britannique The Guardian chiffrant à plus de 6.500 le nombre de travailleurs migrants morts au Qatar depuis l'attribution en 2010 du Mondial. La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels s'est dit "préoccupée" par la détention de M. Bidali qui "une semaine avant son arrestation, a parlé aux responsables syndicaux de ses expériences de travail dans le pays".
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