"Nous avons adressé une correspondance au ministre de la Justice et une autre au directeur général de l'administration pénitentiaire pour exprimer et marquer notre opposition à cette réintégration" à la maison d'arrêt, a déclaré à l'AFP Me Yvon Eric Ibouanga. Candidat malheureux à la présidentielle de 2016 dont il n'a jamais reconnu les résultats, malgré la victoire prononcée du président Denis Sassou Nguesso (78 ans dont 37 cumulés au pouvoir), le général Mokoko a été arrêté juste après ce scrutin officiellement pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat" et "détention illégale d'armes de guerre". Il a ensuite été jugé et condamné à 20 ans de travaux forcés en 2018. Tombé malade, cet ancien chef d'Etat-major (1987-1993) a été évacué en Turquie, où il a reçu des soins entre juillet et août 2020. Depuis son retour, l'officier est resté interné à l'hôpital militaire. Les autorités gouvernementales viennent de lui notifier sa réintégration à la prison de Brazzaville. "Le général Mokoko n'a pas encore recouvré sa santé. En plus, la cellule où il était incarcéré avant qu'il ne soit évacué en Turquie est dans un état d'insalubrité très prononcé, a affirmé Me Ibouanga. "Le réintégrer dans cette cellule, a-t-il poursuivi, reviendrait à le placer dans des conditions inhumaines, déshumanisantes et dégradantes". Mercredi soir, les autorités gouvernementales n'avaient pas encore répondu à la requête des avocats du général.
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