"Un deuil national de 48 heures est décrété à compter" de mercredi, "les drapeaux seront mis en berne sur toute l'étendue du territoire national", selon le texte. "Le gouvernement appelle la population à plus de vigilance" et "réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme jusqu'à la victoire finale", ajoute-t-il. La dernière attaque dans l'ouest du Niger a visé lundi le village de Darey-Daye près de la frontière malienne: des hommes armés ont tiré sur des habitants du village qui cultivaient leurs champs, faisant 37 morts, dont quatre femmes et treize adolescents. Darey-Daye, déjà visé en mars, est situé dans la région de Tillabéri, dans la zone dite des "trois frontières" entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, théâtre depuis trois ans d'actions sanglantes de groupes jihadistes liés à Al Qaïda et à l'Etat islamique (EI) commises contre des civils et des militaires. Depuis le début de la saison des pluies en juin, les attaques visent surtout des civils travaillant dans les champs. Human Rights Watch (HRW) avait estimé la semaine dernière à plus de 420 le nombre de civils tués depuis le début de l'année dans l'ouest du Niger dans des attaques menées par des groupes jihadistes qui ont également contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir de chez eux. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) s'est déclaré "profondément choqué et indigné par les terribles attaques contre des enfants et des familles par des groupes armés non identifiés dans le village de Darey-dey". Selon l'Unicef, les treize jeunes tués dans l'attaque étaient "âgés de 15 à 17 ans". C'est "la troisième attaque qui a eu lieu cette année" dans ce même village où "les conditions sur le terrain restent extrêmement dangereuses pour les enfants", affirme l'Unicef. "L'insécurité se propage à un rythme rapide au Niger. Les attaques dans la région de Tillabéri et le long des frontières avec le Burkina Faso, le Mali et le Nigeria ont entraîné d'importants déplacements et continuent de faire des ravages dans la vie de centaines de milliers d'enfants", s'inquiète-t-elle. "Tuer des enfants est une grave violation des droits humains", rappelle l'organisation qui souligne qu'en outre, ces violences "entravent notre capacité à atteindre ceux qui en ont le plus besoin".
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