"Le carburant proviendrait du Nigeria en passant par le Bénin pour être stocké à Koualou", dans l'est du Burkina Faso et pour ensuite inonder plusieurs villes du pays dont la capitale Ouagadougou, a expliqué le procureur du Burkina Faso Harouna Yoda. "Il s'agit de plusieurs milliers voire de centaines de milliers de litres de carburant qui ont été saisis lors de l'opération, avec des stations-service et des dépôts mis sous scellés notamment à Ouagadougou, Kombissiri, Kaya", a précisé à l'AFP une source judiciaire. Les 72 personnes interpellées lors de cette large opération menée du 17 au 20 septembre ont été placées en garde à vue et une enquête ouverte pour "contrebande aggravée, blanchiment de capitaux et corruption". L'Autorité de lutte contre la corruption avait reçu une dénonciation rapportant des faits de contrebande de carburant à grande échelle, point de départ de l'immense saisie. A Ouagadougou, comme à l'intérieur du pays, des détaillants vendent régulièrement de l'essence de contrebande, s'installant parfois à proximité des stations-service. Le 16 septembre, un camion transportant plus de 200 fûts de carburant de contrebande a pris feu dans la ville de Fada N'gourma, faisant plusieurs blessés. D'influents commerçants sont accusés d'être les organisateurs de ce trafic, qui ferait perdre au fisc du Burkina Faso plusieurs milliards de francs CFA par an en taxes et impôts.
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