Juchés sur des motos, des hommes armés appelés localement "bandits", se sont emparés des enfants qui rentraient chez eux mardi, dans le village de Sakki, dans l'Etat de Katsina, selon le porte-parole de la police de l'Etat Gambo Isah. La police est sur la trace des ravisseurs et "tous les efforts sont mis en oeuvre pour secourir les écoliers", a-t-il assuré à l'AFP. Des habitants ont néanmoins indiqué à l'AFP que parmi les neuf victimes de l'enlèvement figurait un professeur. "Les bandits sont arrivés à l'école vers 18H00 (17H00 GMT) et ont contraint huit élèves et leur professeur à monter sur leurs motos et se sont rués dans la brousse", a raconté à l'AFP un habitant, Muntari Nasiru. Des bandes criminelles lourdement armées sèment la terreur depuis des années dans le nord et le centre du Nigeria, menant notamment des enlèvements de masse dans les établissements scolaires et universitaires. Environ 1.000 enfants ont ainsi été enlevés dans des écoles depuis le début de l'année, selon l'ONU. La plupart ont été libérés grâce à des négociations ou au versement de rançons, mais des centaines d'élèves et d'étudiants sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. Ces gangs vivent dans des camps dans la forêt de Rugu qui s'étend sur les Etats de Katsina, Kaduna, Zamfara et Niger. Mi-août, trois personnes ont été tuées et 15 élèves enlevés dans un collège agricole de l'Etat de Zamfara (nord-ouest), lors d'une attaque d'un de ces groupes criminels. En juillet, 121 élèves du lycée baptiste Bethel, dans l'Etat voisin de Kaduna, ont été enlevés. Outre ces gangs lourdement armés, les forces nigérianes combattent également une insurrection jihadiste depuis 12 ans dans le nord-est du pays et des séparatistes dans le sud-est. Le gouvernement du président Muhammadu Buhari est très critiqué pour son impuissance à endiguer l'insécurité grandissante au Nigeria. Les enlèvements semblent avant tout motivés par l'appât du gain, sans idéologie particulière, mais pluieurs d'experts s'inquiètent d'un possible rapprochement de ces bandes criminelles avec les groupes jihadistes Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap).
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