L'ancien président nigérian, qui a quitté l'Éthiopie jeudi après avoir rencontré le Premier ministre Abiy Ahmed et les dirigeants du groupe rebelle du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), s'est dit "optimiste quant à la possibilité de trouver un terrain d'entente pour une résolution pacifique du conflit", dans un communiqué publié dimanche. Toutefois, les combats s'étant intensifiés ces dernières semaines et le TPLF ayant revendiqué d'importants gains territoriaux, il a averti que "de tels pourparlers ne peuvent aboutir dans un contexte d'escalade des hostilités militaires". "J'en appelle donc aux dirigeants de toutes les parties pour qu'ils cessent leurs offensives militaires. Cela permettra au dialogue de continuer à progresser", poursuit-il dans le communiqué. M. Obasanjo est à la tête d'une campagne internationale visant à mettre fin à un conflit qui a fait des milliers de morts depuis un an et déplacé deux millions de personnes. Ces derniers jours les diplomates étrangers ont intensifié leurs efforts pour tenter d'arracher un cessez-le-feu. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a également appelé vendredi à de nouvelles discussions entre Addis Abeba et les rebelles, avant son départ pour une tournée africaine la semaine suivante. Une absence d'accord entre les parties "conduirait à l'implosion de l'Éthiopie et aurait des conséquences sur d'autres pays dans la région", a-t-il estimé. Jeudi, l'Éthiopie a défini les conditions d'éventuels pourparlers avec les rebelles du Tigré, notamment l'arrêt des attaques, le retrait du TPLF des régions voisines d'Amhara et d'Afar et la reconnaissance de la légitimité du gouvernement. Le TPLF exige quant à lui que l'aide soit autorisée à entrer au Tigré, la région où le conflit a éclaté l'année dernière et où des centaines de milliers de personnes vivent dans des conditions proches de la famine, selon les Nations unies. Aucune aide n'est arrivée par la route depuis le 18 octobre, et 364 camions sont bloqués à Afar en attendant une autorisation, selon les Nations unies. Abiy a envoyé des troupes au Tigré en novembre 2020 pour renverser le TPLF, en riposte, selon lui, à des attaques des rebelles contre les camps de l'armée. Bien que le lauréat du prix Nobel de la paix 2019 ait promis une victoire rapide, fin juin, le TPLF avait repris la majeure partie du Tigré avant de s'étendre à l'Amhara et à l'Afar
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