"Dans la matinée du 19 octobre, aux environs de 08H30 (GMT et locales), un tireur embusqué a ouvert le feu sur un poste d'observation des forces armées, à un kilomètre au nord-est de Téhini, faisant un blessé léger au sein des hommes de faction", précise l'armée dans un communiqué. "La riposte des soldats a permis de le neutraliser", ajoute le chef d'état-major général des Armées, Lassina Doumbia, qui "félicite les soldats dont la vigilance a permis de mettre en échec cet acte criminel". Plus tôt, mardi, un responsable local avait indiqué à l'AFP que l'attaque avait été l'oeuvre d'assaillants à moto. "Une enquête est en cours pour déterminer l'identité des assaillants", a ajouté cette source, soulignant que "le calme est revenu" dans la zone, en cours de "ratissage". Selon des habitants de la région, joints par téléphone par l'AFP, la route qui relie Téhini à Doropo vers la frontière du Burkina Faso est sous haute sécurité militaire. "Même les paysans qui viennent des champs sont sous fouillés, la route est vide, les militaires sont partout", a déclaré à l'AFP un habitant qui souhaite garder l'anonymat. Selon le journal progouvernemental Fraternité Matin "trois assaillants" ont été tués, dont "un jihadiste formellement identifié". La semaine dernière, un militaire et un agent des Eaux et Forêts avaient été tués dans une attaque contre un poste de sécurité dans l'ouest du pays, une zone habituellement épargnée par les offensives des jihadistes présumés. Le nord-est du pays a, en revanche, été frappé plusieurs fois depuis 2020. Deux soldats et un gendarme avaient été tués le 12 juin 2021, lors du passage de leur véhicule sur un engin explosif dans la région de Téhini. Le 29 mars, l'attaque de deux positions de l'armée avait fait trois morts parmi les soldats, ainsi que "trois terroristes", 80 km plus à l'ouest, à Kafolo et Kolobougou, toujours près de la frontière du Burkina Faso. En juin 2020, une attaque contre l'armée ivoirienne à Kafolo avait coûté la vie à 14 soldats. Attribuées aux jihadistes qui frappent dans plusieurs pays voisins (Burkina Faso, Mali et Niger) ces attaques n'ont pas été revendiquées. La Côte d'Ivoire avait été frappée une première fois par une attaque jihadiste en mars 2016, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près de d'Abidjan: des assaillants avaient ouvert le feu sur la plage et des hôtels, faisant 19 morts.
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