Frederik Willem (FW) de Klerk, qui a contribué à conduire la nation vers la démocratie mais dont des déclarations ces dernières années ont terni l'image auprès des Sud-Africains, est décédé jeudi à l'âge de 85 ans après une bataille contre le cancer. Dans un communiqué, la Fondation FW de Klerk a annoncé que "la crémation et les funérailles de FW de Klerk (auraient) lieu le dimanche 21 novembre". "Il s'agira d'une cérémonie privée pour les membres de la famille et elle ne sera pas ouverte aux médias", a-t-elle ajouté. Dans un message vidéo diffusé quelques heures après sa mort, De Klerk a déclaré vouloir s'"excuser sans réserve pour la douleur, la souffrance, l'indignité et les dommages que l'apartheid a causés aux Noirs, aux Bruns et aux Indiens d'Afrique du Sud". Il a évoqué une expérience proche de la "conversion" dans les années 1980, quand il compris que "l'apartheid était une erreur" et "moralement injustifiable". Ces excuses posthumes ont toutefois été jugées insuffisantes par bon nombre de Sud-Africains. Bien que les anciens présidents et les présidents en exercice aient droit à des funérailles nationales en Afrique du Sud, l'opposition de gauche Economic Freedom Fighters a mis en garde la semaine dernière contre des protestations si De Klerk se voyait accorder une telle cérémonie. "Honorer De Klerk avec des funérailles nationales serait cracher au visage des vaillants héros de la libération qui ont souffert entre ses mains et dont les enfants ont été assassinés dans sa quête pour étouffer la liberté du peuple noir", a déclaré l'EFF dans un communiqué.
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