Nosiviwe Mapisa-Nqakula est sortie du gouvernement au début du mois lors d'un remaniement ministériel survenu après une série d'émeutes et de pillages déclenchés mi-juillet par l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma et qui ont fait plus de 300 morts. L'ex-ministre avait été critiquée pour sa gestion de la crise mais aussi pour avoir publiquement contredit le président Cyril Ramaphosa qui affirmait que les violences étaient une tentative d'"insurrection" planifiée. Le parti au pouvoir, l'ANC, l'a toutefois ensuite désignée favorite pour présider l'Assemblée. "Ramaphosa l'a écartée mais il dirige un parti très divisé", a expliqué à l'AFP le politologue Ralph Mathekga, suggérant que des "forces non alignées" avec le président ont "prévalu". Les députés ont élu Mme Mapisa-Nqakula, chahutée lors de sa prise de parole après son élection, par 199 voix sur 298. Pour l'Alliance démocratique (DA), principal parti d'opposition, cette élection "neutralise le Parlement" qui ne pourra plus garantir "la transparence". "C'est une mise en cause de l'ANC et met en évidence sa détermination à priver le Parlement de pouvoir", a ajouté le parti dans un communiqué. Le parti de la gauche radicale Economic Freedom Fighters (EFF) a boycotté l'élection, accusant dans un communiqué M. Ramaphosa d'approuver la politique des factions et de violer la "séparation des pouvoirs". Mme Mapisa-Nqakula fait par ailleurs l'objet d'une enquête parlementaire. Elle est soupçonnée d'avoir empoché plus de 282.000 euros en pots-de-vin et dépensé près de 400.000 euros pour de luxueuses vacances en jet privé à New York et Paris entre 2017 et 2019.
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