Deux manifestants ont succombé dans la nuit de dimanche à lundi et tôt lundi, rapporte le syndicat, portant à huit le bilan des morts de samedi et à 23 le nombre de personnes tuées depuis le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre. Parmi ces morts figurent deux adolescents de 13 et 15 ans touchés mortellement par des balles, ainsi qu'al-Cheikh Yasser Ali, 18 ans. Samedi, l'oncle de ce dernier, Zaher Ali, a raconté à l'AFP avoir assisté à l'autopsie. "Il a reçu une balle qui lui a perforé le coeur et les poumons. C'était horrible, j'ai failli m'évanouir à la morgue", a-t-il affirmé à Omdourman, banlieue nord-est de Khartoum. De son côté, le syndicat a dit avoir recensé depuis samedi "plus de 200 blessés dont 100 par balles", précisant que les autres avaient reçu des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes. La police a nié ces violences, jurant s'être limitée à un "usage minimal" de la force et n'avoir pas tiré de balles réelles. La répression sanglante n'a toutefois pas entamé la détermination du front anti-putsch, qui a presque aussitôt appelé à une nouvelle manifestation mercredi, après avoir défilé par dizaines de milliers le 13 novembre et le 30 octobre déjà. Il y a trois semaines, le chef de l'armée a fait arrêter la plupart des civils avec lesquels il partageait le pouvoir, dissous les institutions du pays dont la plus importante --le Conseil de souveraineté-- et décrété l'état d'urgence, précipitant le Soudan dans une période de turbulence. Malgré les condamnations internationales depuis son coup de force, le général Burhane a voulu l'entériner en rétablissant la semaine dernière, sous sa direction, le Conseil de souveraineté, n'y nommant que des militaires et des civils apolitiques en remplacement de ceux qu'il a déposés ou arrêtés. Une décision "unilatérale", selon l'ONU, qui "complique la remise sur les rails de la transition démocratique soudanaise", ont affirmé plusieurs pays occidentaux et l'UE.
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