Le 13 avril 2012, le général Antonio Indjai, alors chef d'état-major dans ce pays politiquement instable d'Afrique de l'Ouest, avait fomenté un coup d'Etat, interrompant le processus électoral à deux semaines du second tour de la présidentielle. Des procureurs américains l'avaient inculpé en 2013, l'accusant d'avoir accepté de stocker des tonnes de cocaïne pour les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dont la vente avait financé l'achat d'armes pour les guérilleros et des pots-de-vin à destination de responsables en Guinée-Bissau. "Indjai était considéré comme l'une des figures déstabilisatrices les plus puissantes de Guinée-Bissau, agissant librement dans toute l'Afrique de l'Ouest, utilisant des bénéfices illégaux (provenant de la vente de drogues, ndlr) pour corrompre et déstabiliser d'autres gouvernements étrangers et affaiblir l'Etat de droit dans la région", a affirmé le département d'Etat américain dans un communiqué. Les 5 millions de dollars récompenseront toute information permettant son arrestation ou sa condamnation. Après le coup d'Etat mené par Antonio Indjai, une autorité de transition avait été mise en place jusqu'à l'élection en mai 2014 de José Mario Vaz à la présidentielle. Le processus électoral pour la présidentielle de 2019 a été exempt de violences et s'est déroulé sans intervention des militaires.
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