Le gouvernement a fermé depuis le 17 septembre les églises, mosquées et temples vaudou pour un mois dans le cadre d'une série de mesures prises "face à l'inquiétante flambée de la pandémie" de Covid-19 dans le pays. L'archevêché de Lomé avait toutefois obtenu une dérogation spéciale d'une semaine pour des "cérémonies religieuses importantes". "La fermeture systématique des lieux de culte utilisée comme un de moyens de lutte contre la transmission du virus, relève d'une approche exclusivement biomédicale de la pandémie qui ignore sa réalité psychologique, anthropologique, sociale et spirituelle", soulignent les évêques dans un communiqué. Selon eux, "la stratégie de lutte contre la crise sanitaire se doit d'être respectueuse de la dignité, de la liberté et des droits fondamentaux de la personne humaine". "Elle doit être essentiellement basée sur la sensibilisation, la juste information, l'éducation au respect des mesures préventives, le renforcement de l'immunité collective naturelle, la vaccination librement consentie et en toute connaissance de cause", poursuit le communiqué. Les prélats ont également critiqué la décision d'imposer le pass sanitaire dans les bâtiments administratifs, des "mesures coercitives" considérées comme "de graves violations des droits élémentaires des citoyens". Le gouvernement a également interdit les célébrations de mariages civils, religieux et traditionnels et toutes les manifestations culturelles, sportives et politiques pour un mois. Les funérailles sont aussi interdites et les grands bars, discothèques et boîtes de nuit ont fermé leurs portes. Le Togo compte 25.083 cas de Covid-19 dont 219 décès et 21.758 patients guéris, selon des chiffres officiels publiés vendredi soir.
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